Premier voyage en Afrique noire, premier safari animalier. C’est avant tout pour l’ascension du Kilimandjaro que je pars en Tanzanie, mais l’occasion faisant le larron, je prolonge mon voyage de quelques jours pour découvrir la faune des parcs naturels du Nord du pays.
Mes compagnons d’escapade et moi rêvons encore de cette ascension par la fenêtre du bus qui nous ramène à Arusha, la ville proche de l’aéroport. Des images et des sensations plein la tête, nous avons du mal à passer à autre chose et continuons de ressasser ce lever de soleil sur le Uhuru Peak.
Mais rapidement, l’approche du parc du N’Gorongoro nous ramène au présent : ce cratère de plus de 20 km de diamètre nous offre l’impression d’un paradis préservé. La vie a repris le dessus, et ce volcan, aujourd’hui éteint, constitue une des plus grandes réserves sauvages du pays. Sitôt la descente du 4×4 commencée dans cette caldeira, nous y croisons zèbres, zébus, lions, guépards, léopards, flamands roses et rhinocéros. Ces derniers se font discrets, et mon guide Ousman me dit qu’il est préférable de les laisser plutôt que de les chercher. Qu’à cela ne tienne, pour un premier safari tout le reste est à découvrir.
Ousman n’est pas que chauffeur et guide, il est également pisteur. Car une fois arrivé dans le Parc National du Serengeti (15 000 m2, soit la moitié de la Belgique), il faut les trouver les animaux sauvages ! Autant les zèbres, gnous et gazelles vivent en troupeaux et se repèrent de loin, autant les lions, guépards, léopards et tous les félins qui se font plus rares vivent en familles ou en petites meutes. Ousman connaît leurs lieux de vie : pas trop loin des points d’eau, proches de rochers ou d’arbres qui pourront faire de l’ombre lors de la digestion !
Et lorsque ces prédateurs s’apprêtent à chasser, il n’a pas son pareil pour nous mettre aux premières loges. Et si un 4×4 est à l’arrêt dans le parc… c’est qu’il y a quelque chose à voir, et les autres véhicules ne tardent pas à s’agglutiner.
Ça n’a pas l’air de déranger ces animaux chasseurs qui au contraire se servent des voitures en safari pour se cacher de leurs proies. Et nous voilà embarqués dans un documentaire d’Arte… en vrai ! Les lionnes se mettent face au vent, ras le sol, lèvent une tête pour voir le troupeau de gazelles Thomson qui broute tranquillement, loin de se douter que l’une d’entre elles est le déjeuner de ces dames. L’approche dure quelques minutes et sans prévenir, PAN ! Le coup d’envoi est lancé, les cinq lionnes qui formaient un arc de cercle autour du troupeau ont fait tomber une des gazelles. Les herbes hautes nous préservent de la boucherie. Puis, repues et satisfaites, les chasseuses s’allongent et piquent un roupillon, laissant la carcasse aux charognards qui peuplent la savane.
Et pendant ce temps, Monsieur Lion nous fait la grimace. Vous pensez qu’il nous gratifie de son grognement légendaire ? Ou qu’il baille ? Rien de tout cela : il cherche une femelle en chaleur. Après avoir machouillé un buisson sur lequel une lionne aurait uriné, il hume l’air et détermine si Madame est en période propice à l’accouplement. Drôle de moeurs…
En parlant de moeurs, le Guépard, lui, une fois sa proie attrapée, la monte sur un arbre et la garde pour plus tard. Impossible pour le vautour ou la hyène d’en prendre un morceau.
Puis nous continuons notre safari jusqu’au lac Natron, à la rencontre du peuple Masaï et des flamands roses dont la migration passe par une des plus grandes étendues d’eau d’Afrique de l’Est. La légende de ce lac est qu’il pétrifie les animaux en pierre (si la curiosité vous excite, l’explication se trouve ici). Mais je vous rassure, la plupart des animaux sont bien vivants.
Et quand aux Masaïs, ce peuple à cheval entre le Kenya et la Tanzanie, ils ont su se préserver du monde moderne dans leurs villages isolés. Bien qu’ils apprécient les tupperwares, le pantalon très résistant qu’on appelle jean, et la radio (et même le téléphone portable pour certains), ils ont également su garder leurs coutumes.
Dans leurs villages constitués de huttes en bois et en terre, en habits traditionnels, ils vivent de leurs troupeaux, de leurs cultures et de la vente de leurs bijoux artisanaux. Ou du troc : Salama (en photo ci-dessous) m’a proposé son collier contre mon appareil photo…
Et voilà ces 5 jours de safari qui seront passés aussi vite que l’ascension de la montagne emblématique. Je rentre sur Paris mais voilà déjà l’on m’a parlé des parcs du Sud. Plus sauvages, paraît il…
En attendant, See You Next Trip propose des circuits safari en Tanzanie pour les voyageurs venus de partout en Europe, pour vivre la même expérience que nous l’avons vécu, on recommande !